... cuisiner, garder les enfants, faire les courses, promener le chien : le travail non rémunéré accapare en moyenne 3h17 du temps des Français chaque jour, soit une heure de plus qu'en Corée du Sud et une heure de moins qu'au Mexique, apprend-on dans le "Panorama de la société" 2011 publié à ce jour par l'OCDE.
Le travail non rémunéré en France, 3h17 par jour, 32% du PIB En additionnant travaux rémunérés et non rémunérés, les Mexicains sont occupés près de dix heures par jour, contre 8h04 en moyenne dans l'OCDE et 7h28 en France. Les Belges ferment la marche avec un temps de travail moyen de 7h07.
Les chiffres de l'OCDE montrent que les populations des pays asiatiques consacrent moins de temps aux travaux non rémunérés que les pays européens, qu'ils soient latins ou nordiques. Ce qui s'explique notamment par un temps de travail rémunéré bien supérieur.
En terme de poids du travail non rémunéré dans l'économie, la France se situe dans la moyenne de l'ensemble de l'OCDE et tout près de la plupart de ses voisins européens. Mais la fourchette est large puisqu'elle va de 19% du PIB seulement en Corée du Sud à 53% au Portugal.
LE CLIVAGE HOMME-FEMME PERSISTELe panorama de l'OCDE met aussi en évidence la persistance d'un certain nombre de stéréotypes solidement ancrés sur le partage des tâches entre hommes et femmes, du moins en France.
En caricaturant à peine, les femmes cuisinent, font le ménage et prennent soin des enfants pendant que les hommes bricolent. Le contraste est parfois très marqué: les hommes consacrent en moyenne 21 minutes par jour à la cuisine et à la vaisselle... contre 83 minutes pour les femmes.
Un rapport du simple au quadruple qui vaut aussi pour le ménage tandis qu'il est d'un pour trois pour le temps consacré aux enfants (12 minutes quotidiennes pour les hommes, 35 pour les femmes) et qu'il s'inverse pour le bricolage (13 minutes pour les hommes, trois minutes pour les femmes).
Au total, les femmes françaises consacrent 4h18 par jour à des travaux non rémunérés, contre 2h16 pour les hommes, un écart un peu inférieur à la moyenne OCDE (4h39 contre 2h11).
Le temps nettement supérieur consacré par les femmes au travail non rémunéré et son poids global dans l'économie incitent à conclure qu'un taux de féminisation accru de la population active pourrait favoriser la croissance, en "réintégrant" dans le PIB une partie des tâches qui en sont aujourd'hui exclues.
Sources: news.yahoo.com