Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères a déclaré vendredi
soir, au sujet du "grave secret" pouvant entraîner la chute du président
français, que la justice n'avait qu'à "enquêter sur les sources de
financement de la campagne électorale" de Nicolas Sarkozy.Interrogé
au sujet d'un "grave secret" annoncé la veille par l'agence officielle
libyenne Jana et dont la révélation allait entraîner, selon elle, la
chute du président Sarkozy, Khaled Kaaim a indiqué que la "Libye ne veut
pas s'ingérer dans les affaires intérieures de la France"."La
justice n'a qu'à ouvrir une enquête sur les sources de financement de la
campagne électorale du président français", a-t-il ajouté lors d'une
conférence de presse à Tripoli.Le vice-ministre libyen des
Affaires étrangères confirme ainsi les déclarations publiées la veille
par l'agence officielle libyenne, sans toutefois donner plus de détails.Jeudi,
le régime libyen avait affirmé, via l'agence Jana, que la révélation
d'un "grave secret" allait "entraîner la chute de Sarkozy, voire son
jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale".Cette
annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après
la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition libyen,
qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le
seul "représentant légitime du peuple libyen" et sa décision d'envoyer
prochainement un ambassadeur à Benghazi.La Libye a riposté en annonçant par la voix de M. Kaaim qu'elle "suspendait" ses relations diplomatiques avec la France.
Source : AFP